Personne ne sait où vous vous trouvez, sauf moi, mais je ne pense pas vous être d’un secours quelconque, là où je suis. Et croyez-moi, on ne vous retrouvera jamais. Comprenez bien que vous allez tous mourir. Le tout est de savoir combien de temps vous tiendrez. Et pourquoi.

Jonathan, ancien alpiniste, se réveille au milieu de nulle part, enchaîné, avec son chien et deux autres hommes inconnus. Ils semblent tous les quatre emprisonnés dans une grotte. Autour, des objets mystérieux, d'étranges messages, des photos, un coffre cadenassé... Pourquoi? Comment sortir? Le danger est-il à l'intérieur? Jusqu'où peut-on aller pour survivre?
L'homme est une bête lorsqu'il est confronté à l'enfermement.

Chaque personnage oscille entre plusieurs pans de personnalité, passant de faible à leader, de sympa à cruel et inversement. J'ai trouvé cela assez réaliste, car la force de caractère n'est pas donnée à tout le monde et elle peut apparaître ou disparaître selon l'épreuve endurée. On ne sait jamais vraiment qui on est tant qu'on a pas vécu ce genre de situation, non? Chaque problème qui doit se poser finit inéluctablement par se poser: que faire lorsqu'il n'y a plus rien à manger? lorsqu'il n'y a plus de gaz? lorsque l'on tombe malade?... Et j'en passe, exprès pour ne rien vous dévoiler!
L'auteur parle du froid avec beaucoup de détails; les effets sur le corps et le mental, les choses à faire pour l'endiguer... C'est presque instructif pour qui se perdrait en montagne! J'y étais, sous ma couette avec ma bouillotte...
Une goutte d'eau s'écrase sur mon cou. Elle glisse dans ma nuque et me frigorifie. On dirait la caresse de la mort.
La fin est assez surprenante je dois dire, et je ne l'avais pas vue venir. Certains penseront peut-être qu'elle est tirée par les cheveux. (C'est un peu vrai.) Elle mérite au moins d'être imprévisible, voire (très) discutable et de poser pas mal de questions... Pas forcément évidente à comprendre. Limite, à relire certains passages du livre... Mais, c'est ça qui est intéressant, non?
La fin de l'espoir est le commencement de la mort.
Ce n'est pas de la grande littérature forcément, mais le style de Thilliez, même s'il est parfois redondant dans ses rebondissements et ses fins de (court) chapitre à suspense, a le mérite de vous emporter totalement et de clairement vous faire oublier l'heure. C'est ultra efficace et très divertissant.
Bref, c'est mon cinquième Thilliez, je ne saurai les classer, je leur trouve tous quelque chose. (En fait, je crois que je manquerai toujours un peu d'objectivité pour parler de cet auteur...) Celui-là aura le mérite de m'avoir tenue en haleine. Impossible de le lâcher!
Je déteste les glaciers, ils régurgitent les cadavres des alpinistes malheureux, les piègent de leurs crevasses, ils témoignent avec une rage millénaire, que la nature est une tueuse d'hommes.
Mes p'tites étoiles:

J'ai aussi beaucoup aimé ce thriller ! Et j'ai aussi mouillé mes yeux avec le chien ;)
RépondreSupprimerJe m'y voyais! Enfin, plutôt, je me demandais jusqu'où j'aurai pu aller, moi...
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